PERINDOPRIL RATIOPHARM 8 mg, comprimé, boîte de 90
Retiré du marché le : 01/08/2014
Dernière révision : 24/04/2012
Taux de TVA : 10%
Laboratoire exploitant : TEVA SANTE
Traitement de l'hypertension artérielle.
Maladie coronaire stable
Réduction du risque d'événements cardiaques chez les patients ayant des antécédents d'infarctus du myocarde et/ou de revascularisation.
· antécédent d'angio-oedème associé à la prise d'un IEC ;
· angio-oedème héréditaire ou idiopathique ;
· 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Grossesse et allaitement).
Si un épisode d'angor instable (majeur ou non) survient au cours du premier mois de traitement par le périndopril, le rapport bénéfice/risque doit être soigneusement évalué avant de poursuivre éventuellement le traitement.
Hypotension
Les IEC induisent une diminution de la pression artérielle. Une hypotension symptomatique peut survenir dans de rares cas chez les patients présentant une hypertension sans complications, et plus fréquemment chez les patients présentant une hypovolémie résultant par exemple d'un traitement diurétique, d'un régime hyposodé, d'une dialyse, d'une diarrhée ou de vomissements ainsi qu'en cas d'hypertension sévère rénine-dépendante (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Effets indésirables). Une hypotension symptomatique a été également observée dans l'insuffisance cardiaque symptomatique avec ou sans insuffisance rénale sévère associée. Elle est plus probable chez les patients atteints d'une insuffisance cardiaque avancée, suite à l'administration d'un diurétique de l'anse à dose élevée, une hyponatrémie ou une altération de la fonction rénale. Chez les patients exposés à un risque élevé d'hypotension symptomatique, il est recommandé de débuter le traitement et d'effectuer les adaptations de dose sous surveillance médicale étroite (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables). Une prudence similaire est justifiée en cas d'angor ou d'affection vasculaire cérébrale, car une diminution excessive de la pression artérielle pourrait conduire à un infarctus du myocarde ou à un accident vasculaire cérébral.
En cas de survenue d'une hypotension, le patient doit être mis en position allongée et, recevoir si nécessaire, une perfusion IV de sodium isotonique. La survenue d'une hypotension transitoire n'est pas une contre-indication à la poursuite du traitement ; il peut généralement être poursuivi sans difficulté après correction de la volémie et normalisation de la pression artérielle.
Chez certains patients insuffisants cardiaques présentant une pression artérielle normale ou basse, le périndopril peut provoquer une baisse supplémentaire de la pression artérielle. Cet effet est prévisible et ne constitue généralement pas un motif d'arrêt du traitement. Si l'hypotension devient symptomatique, une diminution de la posologie, ou un arrêt du traitement par le périndopril peut être nécessaire.
Sténose valvulaire aortique ou mitrale / cardiomyopathie hypertrophique.
Comme avec les autres IEC, le périndopril doit être administré avec précaution en cas de sténose de la valve mitrale et en cas d'obstruction du débit ventriculaire gauche telle que sténose aortique ou cardiomyopathie hypertrophique.
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale (ClCr < 60 ml/min), la posologie initiale de périndopril doit être adaptée en fonction de la clairance de la créatinine (voir tableau 1, rubrique Posologie et mode d'administration), puis ajustée en fonction de la réponse au traitement. Chez ces patients, le suivi médical de routine comprend une surveillance périodique du potassium et de la créatinine (voir rubrique Effets indésirables).
Chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque symptomatique, une hypotension secondaire à l'instauration du traitement par IEC peut conduire à une l'altération de la fonction rénale. Des cas d'insuffisance rénale aiguë, habituellement réversibles, ont été rapportés dans cette situation.
Chez certains patients présentant une sténose bilatérale des artères rénales ou une sténose de l'artère rénale sur rein fonctionnel unique traités par IEC, des élévations de l'urémie et de la créatininémie, habituellement réversibles à l'arrêt du traitement, ont été décrites. Ce risque augmente en cas d'insuffisance rénale. En cas d'hypertension réno-vasculaire concomitante, le risque d'hypotension sévère et d'insuffisance rénale est accru. Chez ces patients, le traitement doit être initié sous surveillance médicale étroite avec une posologie faible et une augmentation progressive de celle-ci. Les diurétiques pouvant contribuer à la survenue de ces effets, ils doivent donc être interrompus et la fonction rénale doit être surveillée au cours des premières semaines de traitement par le périndopril.
Chez certains hypertendus sans maladie vasculaire rénale pré-existante apparente, des cas d'augmentation de l'urémie et de la créatininémie, habituellement mineures et transitoires, ont été observés, en particulier lorsque le périndopril était associé à un diurétique. Ce risque concerne particulièrement les patients ayant une insuffisance rénale pré-existante. Une réduction de la posologie et/ou un arrêt du diurétique et/ou du périndopril peuvent être nécessaires.
Patients hémodialysés
Des réactions anaphylactoïdes ont été rapportées chez des patients dialysés avec des membranes de haute perméabilité et conjointement traités par un IEC. L'utilisation d'un autre type de membrane de dialyse ou l'administration d'un antihypertenseur appartenant à une classe pharmacologique différente doit être envisagée chez ces patients.
Transplantation rénale
Il n'existe aucune expérience de l'administration du périndopril chez des patients ayant récemment reçu une transplantation rénale.
Hypersensibilité/Œdème de Quincke (angio-oedème)
Un angio-oedème de la face, des extrémités, des lèvres, des muqueuses, de la langue, de la glotte et/ou du larynx a été observé dans de rares cas chez des patients traités par un IEC, y compris par le périndopril (voir rubrique Effets indésirables). Cet effet peut survenir à tout moment au cours du traitement. Dans ces cas, l'administration du périndopril doit être immédiatement arrêtée, et une surveillance adéquate doit être instaurée et poursuivie jusqu'à disparition complète des symptômes.
Lorsque l'oedème est limité à la face et aux lèvres, il disparaît habituellement sans traitement, néanmoins des antihistaminiques se sont avérés utiles dans le soulagement de ces troubles.
Un angio-oedème associé à un oedème du larynx peut être fatal. Si l'atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx expose à un risque d'obstruction des voies aériennes, un traitement d'urgence doit être instauré rapidement. Il peut s'agir de l'administration d'adrénaline et/ou de mesures destinées à maintenir le dégagement des voies aériennes. Le patient doit être maintenu sous surveillance médicale étroite jusqu'à la disparition complète et prolongée (confirmée) des symptômes.
Un taux plus élevé de survenue d'angio-oedème a été observé chez les patients noirs traités par IEC que chez les patients non-noirs.
Les patients ayant un antécédent d'angio-oedème non lié à la prise d'un IEC peuvent présenter un risque accru d'angio-oedème sous IEC (voir rubrique Contre-indications).
Un angio-oedème intestinal a été rarement signalé chez des patients traités par un inhibiteur de l'enzyme de conversion. Ces patients présentaient des douleurs abdominales (avec ou sans nausées ou vomissements); dans certains cas, ce n'était pas précédé d'un angio-oedème facial et les taux de C-1 estérase étaient normaux. Le diagnostic a été effectué par un scanner abdominal, une échographie, ou lors d'une chirurgie et les symptômes ont disparu à l'arrêt de l'IEC. L'angio-oedème intestinal doit faire partie du diagnostic différentiel en cas de douleur abdominale chez un patient sous IEC.
Réaction anaphylactoïde au cours de l'aphérèse des lipoprotéines de basse densité (LDL)
Dans de rares cas, des réactions anaphylactoïdes potentiellement fatales ont été observées chez des patients traités par IEC au cours d'une aphérèse des LDL utilisant du sulfate de dextran. Ces réactions peuvent être évitées en interrompant temporairement le traitement par IEC avant chaque aphérèse.
Réaction anaphylactoïde au cours d'une désensibilisation
Les patients traités par un IEC au cours d'une désensibilisation (par exemple avec du venin d'hyménoptère) ont présenté des réactions anaphylactoïdes. Chez ces mêmes patients, ces réactions ont pu être évitées par l'interruption transitoire du traitement par IEC, mais elles ont réapparues lors de la reprise accidentelle du traitement.
Insuffisance hépatique
Les IEC ont été rarement associés à un syndrome commençant par un ictère cholestatique et évoluant vers une hépatite nécrosante fulminante et, parfois, le décès. Le mécanisme de ce syndrome n'est pas connu. En cas d'apparition d'un ictère ou d'une élévation importante des enzymes hépatiques, l'administration de l'IEC doit être arrêtée et le patient doit être maintenu sous surveillance médicale adéquate (voir rubrique Effets indésirables).
Neutropénie/agranulocytose/thrombopénie/anémie
Des cas de neutropénie/agranulocytose, thrombocytopénie et anémie ont été rapportés chez des patients recevant un IEC. Il est rare d'observer une neutropénie chez un patient à fonction rénale normale, sans autre facteur de complications. Le périndopril doit être administré avec une prudence extrême en cas de collagénose vasculaire, de traitement concomitant par immunosuppresseur, allopurinol ou procaïnamide, ou lorsque plusieurs de ces facteurs sont associés, surtout en cas d'altération pré-existante de la fonction rénale. Certains de ces patients ont développé des infections sévères, ne répondant pas, dans quelques cas, à une antibiothérapie intensive. Si le périndopril est administré chez de tels patients, une surveillance périodique des leucocytes est recommandée et il convient d'informer le patient de signaler tout signe d'infection (exemple : mal de gorge, fièvre). Des cas sporadiques d'anémie hémolytique ont été rapportés chez des patients présentant un déficit congénital en G6-PD.
Particularités ethniques
Un taux plus élevé de survenue d'angio-oedème a été observé chez les patients noirs traités par IEC par rapport aux autres patients.
Comme avec les autres IEC, l'effet antihypertenseur du périndopril peut être moins marqué chez les patients de population noire que chez les autres populations de patients, en raison d'une prévalence élevée de faible activité rénine dans la population noire hypertendue.
Toux
La survenue de toux a été rapportée lors de l'utilisation des IEC. Elle est caractérisée par son aspect non productif, sa persistance, ainsi que par sa disparition à l'arrêt du traitement.
La toux induite par les IEC doit être prise en compte lors de l'établissement d'un diagnostic différentiel de toux.
Intervention chirurgicale / anesthésie
Au cours d'interventions chirurgicales majeures ou d'anesthésies utilisant des produits hypotenseurs, le périndopril peut bloquer la formation d'angiotensine II secondaire à la libération compensatoire de rénine. L'administration du périndopril doit donc être interrompue 24 heures avant l'intervention En cas de survenue d'une hypotension considérée comme liée à ce mécanisme, elle peut être corrigée par une augmentation de la volémie.
Hyperkaliémie
Des élévations de la kaliémie ont été observées chez des patients traités par IEC, y compris par le périndopril. Les facteurs de risque d'hyperkaliémie sont une insuffisance rénale, une dégradation de la fonction rénale, l'âge (> 70 ans), le diabète, les événements intercurrents tels que déshydratation, décompensation cardiaque aiguë, acidose métabolique, utilisation concomitante de diurétiques épargneurs de potassium (par exemple: spironolactone, eplerenone, triamtérène, amiloride), de suppléments potassiques ou de substituts du sel contenant du potassium ou la prise d'autres traitements augmentant la kaliémie (par exemple: héparine). L'utilisation de suppléments potassiques, de diurétiques épargneurs de potassium, ou de substituts de sel contenant du potassium, en particulier chez des patients ayant une fonction rénale altérée, peut provoquer une élévation significative de la kaliémie. L'hyperkaliémie peut entraîner des arythmies graves, parfois fatales. Si l'utilisation concomitante des agents mentionnés ci-dessus est jugée nécessaire, ils doivent être utilisés avec précaution et un contrôle fréquent de la kaliémie doit être effectué (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions.).
Diabète
Chez le patient diabétique traité par antidiabétiques oraux ou insuline, un contrôle glycémique étroit doit être effectué au cours du 1er mois de traitement par IEC (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Lithium
L'association du périndopril avec le lithium est généralement déconseillée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Diurétiques épargneurs de potassium, suppléments potassiques et substituts contenant des sels de potassium.
L'association du périndopril à des diurétiques épargneurs de potassium, des suppléments potassiques et des substituts contenant un sel de potassium n'est généralement pas recommandée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Lactose
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
Grossesse et allaitement
Les IEC ne doivent pas être administrés pendant la grossesse. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté (voir rubriques Contre-indications et Grossesse et allaitement).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Une diminution de l'hémoglobine et de l'hématocrite, une thrombocytopénie, leucopénie/neutropénie, et des cas d'agranulocytose ou de pancytopénie, ont très rarement été rapportés. Chez les patients ayant un déficit congénital en G6P-DH, de très rares cas d'anémie hémolytique ont été rapportés (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Inconnu : hypoglycémie (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Affections psychiatriques
Peu fréquents : troubles de l'humeur, troubles du sommeil.
Affections du système nerveux
Fréquents : céphalées, sensations vertigineuses, vertiges et paresthésie.
Très rares : confusion mentale.
Affections oculaires
Fréquents : troubles visuels.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Fréquents : acouphènes.
Affections cardiaques
Très rares : arythmie, angine de poitrine, infarctus du myocarde, éventuellement consécutifs à une forte hypotension chez les patients à haut risque (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Affections vasculaires
Fréquent : hypotension et effets liés à l'hypotension.
Très rare : accident vasculaire cérébral, éventuellement secondaire à une hypotension excessive chez des patients à haut risque (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Inconnu : vascularite.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquents : toux, dyspnée.
Peu fréquents : bronchospasme.
Très rares : pneumopathie à éosinophiles, rhinite.
Affections gastro-intestinales
Fréquents : nausées, vomissements, douleur abdominale, dysgueusie, dyspepsie, diarrhée et constipation.
Rares : sécheresse buccale.
Très rares : pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Très rares : Hépatite cytolytique ou cholestatique (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents : éruption cutanée, prurit.
Peu fréquents : angio-oedème de la face, des extrémités, des lèvres, des muqueuses, de la langue, de la glotte et/ou du larynx, urticaire (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Très rares : érythème polymorphe.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquents : crampes musculaires.
Affections du rein et des voies urinaires
Peu fréquent : insuffisance rénale.
Très rare : insuffisance rénale aiguë.
Affections des organes de reproduction et du sein
Peu fréquents : impuissance.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents : asthénie.
Peu fréquents : transpiration profuse.
Investigations (Examens biologiques)
Des augmentations d''urémie et de créatininémie, et une hyperkaliémie réversible à l'arrêt du traitement peuvent se produire, en particulier en présence d'insuffisance rénale, d'insuffisance cardiaque sévère ou d'hypertension rénovasculaire. Une élévation des enzymes hépatiques et de la bilirubinémie a rarement été rapportée.
Essais cliniques
Pendant la période de randomisation de l'étude EUROPA, seuls les effets indésirables graves ont été collectés. Peu de patients ont présenté des effets indésirables graves: 16 (0,3 %) des 6 122 patients sous périndopril et 12 (0,2 %) des 6 107 patients sous placebo. Chez les patients traités par le périndopril, une hypotension a été observée chez 6 patients, un angio-oedème chez 3 patients et un arrêt cardiaque chez 1 patient. L'arrêt du traitement en raison d'une toux, d'une hypotension ou d'une autre intolérance a été observé chez plus de patients sous périndopril que sous placebo, respectivement 6 % (n= 366) versus 2,1 % (n=129).
Chez les patients encourant un risque élevé d'hypotension symptomatique, il faut étroitement surveiller l'instauration du traitement et les ajustements de la dose.
PREVENIR IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :
- vertiges, étourdissements, sensation de faiblesse,
- gonflement du visage, des lèvres, du cou, de la bouche, de la langue ou de la gorge, des mains et des pieds, une difficulté à respirer ou un enrouement,
- augmentation de la température, maux de gorge, ulcération de la bouche,
- couleur anormalement jaune de la peau et du blanc des yeux (jaunisse),
- toux sèche persistante.
SIGNALER AU MEDECIN :
- une intervention chirurgicale programmée (y compris intervention dentaire),
- une désensibilisation aux piqûres d'insecte programmée,
- une hémodialyse ou une aphérèse des LDL programmée.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (vertiges, sensation de fatigue).
- vertiges, étourdissements, sensation de faiblesse,
- gonflement du visage, des lèvres, du cou, de la bouche, de la langue ou de la gorge, des mains et des pieds, une difficulté à respirer ou un enrouement,
- augmentation de la température, maux de gorge, ulcération de la bouche,
- couleur anormalement jaune de la peau et du blanc des yeux (jaunisse),
- toux sèche persistante.
SIGNALER AU MEDECIN :
- une intervention chirurgicale programmée (y compris intervention dentaire),
- une désensibilisation aux piqûres d'insecte programmée,
- une hémodialyse ou une aphérèse des LDL programmée.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (vertiges, sensation de fatigue).
L'utilisation des IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). L'utilisation des IEC est contre-indiquée aux 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde et précautions d'emploi). |
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque de malformations congénitales ne peut être exclue. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté.
L'exposition aux IEC au cours des 2ème et 3ème trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retard d'ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) (voir rubrique Données de sécurité précliniques).
En cas d'exposition à un IEC à partir du 2ème trimestre de la grossesse, il est recommandé d'effectuer une échographie foetale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau-nés de mère traitée par IEC doivent être surveillés sur le plan tensionnel (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde et précautions d'emploi).
En raison de l'absence d'information disponible sur l'utilisation de PERINDOPRIL RATIOPHARM au cours de l'allaitement, PERINDOPRIL RATIOPHARM est déconseillé. Il est préférable d'utiliser d'autres traitements ayant un profil de sécurité bien établi pendant l'allaitement, particulièrement chez le nouveau-né ou le prématuré.
La diminution de la pression artérielle peut être excessive après l'instauration d'un traitement par un IEC chez les patients sous traitement diurétique, et particulièrement en cas de déplétion volémique et/ou sodée. Les mesures suivantes peuvent réduire le risque d'épisodes d'hypotension: arrêt du diurétique, augmentation des apports liquides et sodés (la volémie) avant le début du traitement par périndopril et/ou instauration du traitement à faible dose avec une augmentation progressive de la posologie.
+ Diurétiques d'épargne potassique, suppléments potassiques et substituts contenant un sel de potassium
Bien que la kaliémie demeure habituellement dans les limites de la normale, une hyperkaliémie peut survenir chez certains patients traités par le périndopril. La prise concomittante de diurétiques d'épargne potassique (par exemple spironolactone, triamtérène ou amiloride), les suppléments potassiques et les substituts contenant un sel de potassium peuvent substantiellement augmenter la kaliémie.
L'association du périndopril à ces produits n'est donc pas recommandée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Si une administration conjointe est indiquée, elle doit être effectuée avec prudence et la kaliémie doit être fréquemment mesurée.
+ Lithium
Des augmentations réversibles de la lithémie et des manifestations réversibles de toxicité du lithium ont été rapportées lors de l'administration concomitante de lithium et d'un IEC. L'administration simultanée de diurétiques thiazidiques peut accroître le risque de toxicité du lithium et aggraver ce risque déjà du à un IEC.
L'association du périndopril au lithium n'est pas recommandée. Si cette association est indispensable, la lithémie doit être étroitement surveillée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), dont acide acétylsalicylique à plus de 3 g/jour
Lorsque les IEC sont administrés simultanément à des AINS (tels que acétylsalicylique utilisé en tant qu'anti-inflammatoire, inhibiteurs COX-2 et AINS non sélectifs) une atténuation de l'effet antihypertenseur peut se produire.
La prise concomitante d'IEC et d'AINS peut conduire à un risque accru d'aggravation de la fonction rénale, incluant un risque d'insuffisance rénale aiguë, et à une augmentation de la kaliémie, notamment chez les patients avec une altération pré-existante de la fonction rénale. L'association doit être administrée avec prudence, particulièrement chez les sujets âgés. Les patients doivent être correctement hydratés et des mesures doivent être prises pour contrôler la fonction rénale, en début de traitement, puis périodiquement.
+ Antihypertenseurs et vasodilatateurs
L'administration concomitante de ces produits peut majorer l'effet hypotenseur du périndopril. L'association avec la trinitrine, avec d'autres dérivés nitrés ou d'autres vasodilatateurs peut entraîner une baisse supplémentaire de la pression artérielle.
+ Antidiabétiques
Des études épidémiologiques ont suggéré que l'association d'un IEC avec un antidiabétique (insuline, hypoglycémiants oraux) peut provoquer une diminution plus importante de la glycémie avec risque d'hypoglycémie. Ce phénomène semble apparaître plus fréquemment au cours des premières semaines de traitement par l'association et en cas d'insuffisance rénale.
+ Acide acétylsalicylique, thrombolytiques, bêta-bloquants, dérivés nitrés
Le périndopril peut être associé à l'acide acétylsalicylique (utilisé à titre de thrombolytique), aux thrombolytiques, aux bêta-bloquants et/ou aux dérivés nitrés.
+ Antidépresseurs tricycliques/antipsychotiques/anesthésiques
L'administration conjointe de certains anesthésiques, antidépresseurs tricycliques et antipsychotiques peut accroître l'effet hypotenseur des IEC (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
+ Sympathomimétiques
Ces produits peuvent réduire les effets antihypertenseurs des IEC.
+ Or
Des réactions nitritoïdes (symptômes comprenant flush facial, nausées, vomissement et hypotension) ont été rarement rapportées chez des patients recevant des injections d'or (aurothiomalate de sodium) et un IEC, dont le périndopril, de façon concomitante.
Il est recommandé de prendre PERINDOPRIL RATIOPHARM en une prise par jour le matin avant le repas.
La posologie doit être adaptée individuellement au profil du patient et à sa réponse tensionnelle (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Hypertension artérielle :
PERINDOPRIL RATIOPHARM peut être utilisé en monothérapie ou en association avec d'autres classes de médicaments antihypertenseurs.
La dose initiale recommandée est de 4 mg en une prise par jour le matin.
Les patients dont le système rénine-angiotensine-aldostérone est très stimulé (en particulier en cas d'hypertension rénovasculaire, de déplétion sodée et/ou hydrique, de décompensation cardiaque ou d'hypertension sévère), peuvent faire l'objet d'une chute tensionnelle trop importante après la première prise.
Une posologie initiale de 2 mg est recommandée chez ces patients et l'instauration du traitement se fera sous surveillance médicale.
Après 1 mois de traitement, la posologie habituelle peut être augmentée à 8 mg/jour, en une prise.
Une hypotension symptomatique peut survenir après le début du traitement par PERINDOPRIL RATIOPHARM, en particulier chez les patients déjà traités par diurétiques.
Une surveillance attentive est recommandée chez ces patients pouvant présenter une déplétion hydrique et/ou sodée.
Si possible, le traitement par diurétique doit être arrêté 2 à 3 jours avant l'instauration du traitement par PERINDOPRIL RATIOPHARM (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.). Chez les patients hypertendus, pour lesquels le diurétique ne peut pas être interrompu, le traitement par le périndopril devra être inité à la dose de 2 mg/jour, sous surveillance de la fonction rénale et de la kaliémie. La posologie sera ensuite adaptée en fonction de la réponse tensionnelle. Si besoin, le traitement par diurétique sera réintroduit (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi. et rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Chez les sujets âgés, le traitement sera instauré à la dose de 2 mg; cette dose pourra être augmentée progressivement à 4 mg au bout d'un mois de traitement puis jusqu'à 8 mg si nécessaire, suivant l'état de la fonction rénale (voir tableau ci-dessous).
Maladie coronaire stable :
PERINDOPRIL RATIOPHARM sera instauré à la dose de 4 mg en une prise par jour pendant 2 semaines, puis augmenté à 8 mg par jour en une prise, suivant l'état de la fonction rénale et sous réserve que la dose de 4 mg soit bien tolérée.
Chez les patients âgés, le traitement doit être instauré à la dose de 2 mg en une prise par jour pendant 1 semaine, puis augmenté à 4 mg en une prise par jour la semaine suivante. La dose pourra ensuite être augmentée jusqu'à 8 mg en une prise par jour en fonction de l'état de la fonction rénale (voir tableau 1: Adaptation posologique en cas d'insuffisance rénale). La posologie ne sera augmentée que si la tolérance de la dose précédente est bonne.
Adaptation posologique en cas d'insuffisance rénale:
Chez l'insuffisant rénal, la posologie doit être adaptée en fonction de la clairance de la créatinine (voir tableau 1 ci-dessous).
Tableau 1: Adaptation posologique en cas d'insuffisance rénale
Clairance de la créatinine (ml/min) | Dose recommandée |
ClCr ≥ 60 | 4 mg/jour |
30 < ClCr < 60 | 2 mg/jour |
15 < ClCr < 30 | 2 mg un jour sur deux |
Patient hémodialysé, ClCr < 15* | 2 mg le jour de la dialyse |
*La clairance de dialyse du périndoprilate est de 70 ml/min. Les patients sous hémodialyse doivent prendre le PERINDOPRIL RATIOPHARM après la séance de dialyse.
Adaptation posologique en cas d'insuffisance hépatique :
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez l'insuffisant hépatique (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).
Utilisation chez l'enfant et l'adolescent (moins de 18 ans)
Le périndopril ne doit pas être utilisé chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans car l'efficacité et la tolérance du périndopril n'ont pas été établies.
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
A conserver dans l'emballage extérieur d'origine, à l'abri de l'humidité.
Le traitement recommandé d'un surdosage consiste en une perfusion IV de sodium isotonique. En cas d'hypotension, le patient doit être mis en position allongée avec les jambes surélevées (position antichoc). Si nécessaire, l'administration d'angiotensine II en perfusion et/ou de catécholamines par voie IV pourra être envisagée. Le périndopril et le périndoprilate peuvent être éliminés de la circulation sanguine par hémodialyse (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
La pause de pacemaker est indiquée en cas de bradycardie résistante au traitement. Un contrôle des signes vitaux, des électrolytes plasmatiques et de la créatininémie devra être effectué continuellement.
Le périndopril est un inhibiteur de l'enzyme qui convertit l'angiotensine I en angiotensine II (enzyme de conversion de l'angiotensine; ECA). L'enzyme de conversion, ou kinase, est une exopeptidase qui permet la conversion de l'angiotensine I en angiotensine II vasoconstrictrice provoquant la dégradation de la bradykinine vasodilatatrice en un heptapeptide inactif. L'inhibition de l'ECA induit une réduction de la concentration plasmatique en angiotensine II, conduisant à une augmentation de l'activité de la rénine plasmatique (par inhibition du rétrocontrôle négatif de la libération de rénine) et en une atténuation de la sécrétion d'aldostérone. L'ECA inactive la bradykinine, et son inhibition accroît donc l'activité des systèmes kallikréine-kinine circulants et locaux (et active ainsi le système des prostaglandines). Ce mécanisme pourrait contribuer à l'action hypotensive des IEC et est partiellement responsable de certains des effets indésirables de ces produits (toux par exemple).
Le périndopril agit par l'intermédiaire de son métabolite actif, le perindoprilate. Les autres métabolites n'inhibent pas l'activité de l'ECA in vitro.
Hypertension
Le périndopril est actif à tous les stades de l'hypertension artérielle : légère, modérée, sévère. On observe une réduction des pressions systolique et diastolique en décubitus comme en position debout (orthostatisme).
Le périndopril réduit les résistances vasculaires périphériques, conduisant à une diminution de la pression artérielle systémique. En conséquence, le débit sanguin périphérique augmente sans aucune modification de la fréquence cardiaque.
Le débit sanguin rénal augmente, en règle général, tandis que le débit de filtration glomérulaire (DFG) demeure habituellement inchangé.
L'activité antihypertensive est maximale de 4 à 6 heures après une dose unique et persiste pendant au moins 24 heures; l'effet à la vallée est d'environ 87 à 100% de l'effet au pic.
La diminution de la pression artérielle est rapide; la normalisation est obtenue en un mois chez les patients répondeurs et persiste sans effet d'échappement.
L'arrêt du traitement ne conduit pas à un effet «rebond».
Le périndopril réduit l'hypertrophie ventriculaire gauche.
Les propriétés vasodilatatrices du périndopril ont été confirmées chez l'homme. Il améliore l'élasticité des gros troncs artériels et diminue le rapport media/lumen des petites artères.
L'association du périndopril à un diurétique thiazidique exerce une synergie additive antihypertensive. Cette association réduit le risque d'hypokaliémie lié au traitement diurétique.
Maladie coronaire stable
L'étude EUROPA était un essai multicentrique international en double aveugle, randomisé et contrôlé contre placebo d'une durée de quatre ans.
Cette étude a inclus au total 12218 patients âgés de plus de 18 ans, qui ont été randomisés pour recevoir périndopril 8 mg (n=6110) ou un placebo (n=6108).
Ces patients présentaient une maladie coronaire sans signe clinique d'insuffisance cardiaque. Au total, 90% des patients avaient des antécédents d'infarctus du myocarde et/ou de revascularisation coronaire. La plupart des patients ont reçu le produit à l'étude en association à un traitement conventionnel, incluant des anti-agrégants plaquettaires, des hypolipémiants et des bêta-bloquants. Le critère principal d'efficacité était le composite de mortalité cardiovasculaire, d'infarctus du myocarde non fatal et/ou d'arrêts cardiaques avec réanimation réussie. Le traitement par 8 mg de périndopril une fois par jour a résulté en une réduction absolue significative du critère principal de 1,9% (réduction relative du risque de 20%, IC95% [9,4; 28,6] - p<0,001).
Comparativement au placebo, le périndopril a entraîné une réduction absolue de 2,2% du critère principal correspondant à une réduction relative du risque de 22,4% (IC95% [12,0; 31,6] - p<0,001) chez les patients ayant des antécédents d'infarctus du myocarde et/ou de revascularisation.
Environ 20 % de la quantité totale de périndopril absorbé sont transformés en périndoprilate, le métabolite actif. En plus du périndoprilate actif, le périndopril produit 5 métabolites, tous inactifs. La demi-vie plasmatique du périndopril est de 1 heure. Le pic de concentration plasmatique du périndoprilate est atteint en 3 à 4 heures.
La prise d'aliment diminue la conversion du périndopril en périndoprilate, et donc la biodisponibilité. Par conséquent, PERINDOPRIL RATIOPHARM doit être administré par voie orale en une prise quotidienne unique avant le petit-déjeuner.
Le volume de distribution est d'environ 0,2 l/kg pour le périndoprilate non lié. La liaison aux protéines est faible (la liaison du périndoprilate à l'enzyme de conversion de l'angiotensine est inférieure à 30 %), mais dépend de la concentration.
Le périndoprilate est éliminé dans l'urine et la demi-vie de la fraction libre est d'environ 3 à 5 heures. La dissociation du périndoprilate lié à l'ECA résulte en une demi-vie «efficace» d'élimination de 25 heures. Lors d'une administration réitérée, l'état d'équilibre est atteint en quatre jours.
Aucune accumulation de périndopril n'a été observée lors d'administrations réitérées.
Le périndoprilate est éliminé plus lentement chez le sujet âgé, ainsi que chez l'insuffisant cardiaque ou rénal. Une adaptation posologique est souhaitable en cas d'insuffisance rénale, en fonction de la sévérité de celle-ci (clairance de la créatinine).
Une dialyse élimine le périndoprilate de la circulation avec une clairance de 70 ml/min.
Une cirrhose modifie les paramètres pharmacocinétique du périndopril: la clairance hépatique de la molécule-mère est réduite de moitié. La quantité de périndoprilate formé ne varie cependant pas et aucune adaptation posologique n'est donc nécessaire.
Par conséquent, l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines peut être diminuée.
Aucun effet mutagène n'a été observé lors des études in vitro ou in vivo.
Les études de la toxicité pour la reproduction (chez le rat, la souris, le lapin et le singe) n'ont montré aucun signe d'embryotoxicité ou de tératogénicité. Il a cependant été établi que les IEC, en tant que classe, exercent des effets indésirables (délétères) aux derniers stades du développement foetal. Chez les rongeurs et le lapin, ces effets ont résulté en une mort foetale et en des anomalies congénitales (lésions rénales) ainsi qu'en un accroissement de la mortalité périnatale et postnatale.
Aucun potentiel cancérogène n'a été observé lors des études à long terme chez le rat et la souris.
Liste I.
Comprimé blanc, rond, légèrement biconvexe, à bords biseautés avec une barre de sécabilité sur une face.
Le comprimé peut être divisé en deux demi-doses égales.
90 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).